La situation en Haïti devient de plus en plus critique alors que les manifestations anti-gouvernementales sont de plus en plus réprimées dans le pays, mettant en danger la vie des citoyens et des journalistes qui couvrent ces événements. La semaine dernière, quatre professionnels des médias ont été gravement blessés, dont certains par balles, lors de manifestations à travers le pays.
L'incident le plus récent s'est produit à Delmas, où le jeune journaliste Jean Jean Marc a été victime d'une violence choquante alors qu'il tentait de couvrir un mouvement de protestation. Un membre de l'Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) a tiré une bonbonne de gaz lacrymogène directement sur son visage, le blessant gravement. La brutalité de cette attaque a suscité l'indignation tant au niveau national qu'international.
La mère de Jean Jean Marc, dans une déclaration poignante à Premye Okazyon, a pointé du doigt l'ancien Premier Ministre Ariel Henry comme étant le principal responsable de ces actes de violence policière. Elle a appelé à une solidarité nationale et internationale pour soutenir son fils dans cette épreuve et pour condamner fermement de tels actes de répression.
Cependant, l'attaque contre Jean Jean Marc n'est malheureusement pas un incident isolé. Trois autres journalistes, Lemy Brutus, Stanley Belford et Wilborde Ymozan, ont été blessés par balles lors des manifestations à Jérémie, Grand’Anse, le mercredi 7 février 2024. Ces professionnels des médias, tout comme Jean Jean Marc, étaient simplement en train de faire leur travail en couvrant les rassemblements exigeant la démission du Premier Ministre.
Ces attaques contre les journalistes soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la sécurité et à la liberté de la presse en Haïti. Les médias doivent être en mesure de rapporter les événements de manière impartiale et sans crainte de représailles. Les autorités haïtiennes doivent prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des journalistes et pour enquêter sur ces actes de violence, afin d'assurer que les responsables soient tenus pour responsables.
En conclusion, la violence croissante contre les journalistes en Haïti est un affront à la liberté de la presse et à la démocratie. Il est impératif que la communauté internationale continue de surveiller la situation de près et de soutenir les efforts visant à garantir la sécurité des journalistes et à promouvoir la liberté d'expression en Haïti.
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