Des parlementaires démocrates appellent l'administration Biden à retirer son soutien au projet d'intervention militaire en Haïti



Un groupe de parlementaires démocrates a émis une demande pressante à l'administration Biden pour qu'elle retire son appui au projet d'intervention militaire multinationale en Haïti, ainsi qu'à Ariel Henry, Premier ministre de facto, soupçonné d'implication dans l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse.

Cette requête a été formulée dans une lettre adressée au secrétaire d’État Antony Blinken et dirigée par la députée Ayanna Pressley (D-Mass.), accompagnée de six autres législateurs démocrates. Ces représentants ont souligné que l'accent devrait être mis sur la prévention de l'accès des gangs haïtiens à des armes et des munitions illicites, plutôt que sur une intervention militaire étrangère qui risquerait de perpétuer l'instabilité dans le pays.

Ils ont exprimé leurs préoccupations quant à l'impact négatif potentiel d'une telle intervention sur la transition vers un gouvernement démocratique dirigé par les Haïtiens eux-mêmes. Les signataires de la lettre ont appelé à un retrait du soutien américain envers Ariel Henry, insistant sur la nécessité d'encourager des négociations en vue d'une transition politique démocratique authentique et dirigée par les acteurs haïtiens.

La députée Ayanna Pressley a été rejointe dans cette requête par plusieurs autres membres du Parti démocrate, soulignant la nécessité d'une approche différente de la politique américaine vis-à-vis de la situation en Haïti. Ils ont également mis en lumière les appels réguliers de la diaspora haïtienne aux États-Unis pour que l'administration Biden tourne le dos à Ariel Henry, qui cumule les postes de Premier ministre et de président par intérim.

Les autorités haïtiennes ont soupçonné Ariel Henry d'être impliqué dans l'assassinat de Jovenel Moïse, bien que les enquêtes menées localement semblent être à l'arrêt. Parallèlement, une enquête menée en Floride par le Center for Economic and Policy Research a été contrainte par des restrictions de confidentialité, notamment en raison des liens de certains suspects avec les services de renseignement américains.

Malgré ces soupçons et ces enquêtes en cours, l'administration Biden ainsi que d'autres gouvernements occidentaux continuent de soutenir Ariel Henry en lui octroyant des millions de dollars en aide à la sécurité. Cependant, le secrétaire d'État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols, a précédemment affirmé la volonté des États-Unis de ne pas s'immiscer dans les affaires politiques haïtiennes ni de désigner des gagnants ou des perdants.

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