Le Groupe de Personnalités Éminentes (GPE) de la CARICOM a entamé des discussions ce vendredi 8 octobre à l’hôtel Montana, réunissant des acteurs politiques haïtiens dans le but de parvenir à un accord politique et à un consensus. Malheureusement, cette première journée de séances plénières s'est avérée infructueuse, les lignes de débat restant figées et inchangées.
Parmi les personnalités présentes figuraient des représentants de l'Accord du 21 décembre 2022, tels qu'André MICHEL, Marjory MICHEL, Sorel JACINTHE, Daniel SUPPLICE, Rony ALEXANDRE et Abel DESCOLINES. Du côté des signataires de la déclaration de Kingston, étaient présents le professeur Feland JEAN, Claude JOSEPH du parti politique les Engagés pour le Développement (EDE), Edgard LEBLANC Fils de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Himmler REBU du GREEH, Emmanuel Ménard de Force Louverturienne, et d'autres représentants. Notons également la présence du défenseur des Droits Humains du CARDH, Gédéon JEAN, du Pasteur Jean Julio VOLCY et de deux autres figures de la société civile.
Cependant, la journée a été marquée par l'absence prolongée du Premier Ministre Ariel Henry aux discussions, soulignant selon certains participants son manque d'engagement à résoudre la crise sociopolitique du pays.
La délégation de la CARICOM semble impuissante à inciter les acteurs politiques à œuvrer pour l'intérêt supérieur du pays. Certains politiciens, exclus des discussions, qualifient cette initiative de mascarade politique et voient en elle une perte de temps. Ce sentiment est partagé par une population haïtienne fatiguée de subir les conséquences de ces manœuvres politiques qui ne semblent pas s'orienter vers des solutions concrètes.
Les discussions ont porté sur des points essentiels tels que l'élargissement du Conseil de Transition pour un meilleur équilibre du pouvoir exécutif, la composition du Conseil électoral provisoire, la mise en place d'un gouvernement inclusif de l’unité nationale, et bien d'autres. Cependant, les divergences persistent, notamment autour de la demande de démission d'Ariel Henry formulée par le groupe de l'opposition comme condition préalable à la signature d'un accord politique.
Pendant que ces discussions se poursuivent dans un cadre de luxe à l'hôtel Montana, la population haïtienne continue de souffrir de la misère et de la pauvreté, devenant une proie facile pour les bandits armés. Les dépenses conséquentes de cette rencontre contrastent cruellement avec la réalité du quotidien des citoyens.
Cette impasse politique soulève des interrogations quant à la réelle volonté des acteurs politiques à trouver une solution à la crise. La population, lasse de cette situation, attend des actions concrètes qui apporteront de réels changements à la réalité socio-économique du pays.
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